4 Février 2012
Dans mon village, il y a une rivière qui ne coule presque jamais sauf à la fonte des neiges, au printemps, ou quand il pleut très fort. L'hiver, elle héberge dans ses rares eaux des tortues énides et l'été elle sert de parking. Si j'en crois ce que l'on m'a dit récemment, cette rivière presque fantôme tient son nom des chercheurs d'or qui l'écumèrent autrefois : les orpailleurs.
Autre rivière, celle du temps qui passe. Un homme hospitalisé me disait être devenu un "heurespailleur". Immobile dans la nuit interminable, il sasse les heures dans l'espoir de récolter quelques pépites de bonheur venues du passé, ou de très loin, ou de l'inconnu, afin de les offrir à ceux qu'il aime.