Août à Collioure

Vous n'échapperez pas à la photo de vacances. Vous avez de la chance que je ne sache pas mettre un album en ligne. Ici, pause devant le château royal sur fond de clocher de l'horloge avant d'arpenter les ruelles de la ville. Une journée commencée très tôt le matin par un bain sur la plage Boramar en la seule compagnie de trois hédonistes. Nous avons ensuite fait un tour de marché, acheté des anchois Desclaux (les meilleures boquerones... quoique chez Roque aussi...) et mangé une tortilla aux patates "éclatées" (si, si)  par Victor sur une terrasse fleurie. Pour ceux et celles qui auraient la tête un peu lourde de soleil, je précise que la terrasse fleurie concerne le repas et non l'éclatement des patates qui s'est fait de façon extrêmement traditionnelle dans une cuisine.

Après le café, nous avons visité le Musée d'art moderne où se tient une exposition d'Edouard Pignon. Ses catalanes peintes lors d'un séjour entre 1945 et 1946 me sont apparues terriblement contemporaines et fashionables. Leur voile noir, leur rigidité, l'éclat sévère de leur regard, leurs rides portées comme des peintures de guerre (ça c'est Florence qui l'a dit) font de ces gardiennes d'une tradition aujourd'hui perdue des êtres intemporels et, sous le pinceau prophétique du peintre, le voile noir devient un accessoire indémodable. 

Autres réjouissances en vue : du 23 au 25 août le festival "Un livre à la mer" dédié cette année à Albert Camus. L'occasion pour moi de vous parler de "L'étranger" version Camus/Ferrandez et de vous donner rendez-vous sur les quais avec notre toujours bestseller estival "Mort sur le Sumptuosa".