19 Juillet 2011
Cette année, j’ai boudé les cérémonies officielles. Je n’ai pas commémoré.
J’ai écouté Joe Cocker dans les jardins de Valmy. Forte d’une première expérience et pour avoir pris la déferlante de plein fouet l’année dernière, j’ai assisté au concert depuis une hauteur, loin des fans qui dansent devant la scène tout autant que du carré V.I.P., à une distance raisonnable pour mes oreilles.
Allongée sous les pins, j’ai savouré parmi d’autres hédonistes le plaisir d’écouter la voix éraillée du chanteur en regardant passer des images d’autrefois comme des étoiles filantes à travers les branches de mes souvenirs. Moments de nostalgie en même temps que d’infinie présence.
Est-il donc vrai, comme le dit Arthur Charles Clarke dans 2001 l’odyssée de l’espace, que « la distance rend toute chose infiniment plus précieuse ? »