/image%2F0962233%2F20230122%2Fob_31eb19_amour-des-livres.jpg)
Michèle Bayar
3 Février 2014
« Il
faut marier Zohr ! »
La décision a frappé comme un coup de tonnerre. Nul n’y était préparé. Ni la victime, Zohr, dix-neuf ans, étudiante en droit, ni les cousins pressentis à tour de rôle pour l’épouser. Mais le vieux l’a dit, le vieux l’a crié, le vieux a décidé.
« Il faut marier Zohr ! »
Alors qu’il perd ses dents, ses cheveux et la mémoire ; alors que sa moustache n’est plus qu’un vague toupet grisâtre et sa puissance virile un lointain souvenir, le vieux est toujours le patriarche, celui qui guide la famille, qui ordonne et auquel on obéit et il est capable d’exercer une véritable dictature sur les siens au nom du respect des aînés et surtout de l’honneur.
« Il faut marier Zohr »
Sa voix puissante a traversé la Méditerranée.
Dans la famille française, c’est la panique. À Perpignan, les mères s’agitent, les fils fuient, les amoureuses complotent, les oncles tergiversent."
/image%2F0962233%2F20241204%2Fob_93bbf6_tape-cinq-3.jpg)
/image%2F0962233%2F20241013%2Fob_850af6_combattants-humanite.jpeg)
/image%2F0962233%2F20240126%2Fob_4fc5c9_ecrire-voix-haute.png)
/image%2F0962233%2F20240110%2Fob_6a12dd_coup-de-coeur-hiver-2024.jpg)