10 Mars 2014
Mars est le mois des giboulées : en 2014, au coeur des compétitions municipales, le printemps des poètes fleurit du 8 au 23 partout où le terroir s'y prête : en classe, sur les scènes de théâtre et même sur l'esplanade du Trocadéro ou l'on dansait en hommage à la poésie dimanche 9.
Cet événement a moins d'audience médiatique que les propos et aventures romanesques de nos politiciens. Mais il s'y passe des choses intéressantes.
"La poésie doit nous rendre désirable ce qui nous est étranger, "ce qui nous sort de notre étroite peau", comme le disait Andrée Chedid. Il y a enfin l’engagement dans la langue: ne pas se
soumettre aux représentations véhiculées par la langue standard. Le poète est celui qui la libère, qui la déplace, qui en fait un instrument d’investigation. La poésie a cette fonction
essentielle, dans sa subversion, de changer le regard sur le monde et de rendre illimitées nos perceptions."
Propos de Jean-Pierre Siméon recueillis par Françoise Siri
"Qu'est-ce qu'un poète, si ce n'est un traducteur, un déchiffreur ?"
Charles Baudelaire qui fut également un génial traducteur d'Edgard Poe