17 Juillet 2010
On peut faire des choses extraordinaires tout en restant chez soi, voire vivre dangereusement, je l’affirme et je le prouve, au risque de surprendre ceux qui croient me connaître.
Entraînée par deux Havraises qui découvraient le pays catalan, j’ai été prise dans une déferlante de Pop Music à Argelès-sur-Mer. Ça décoiffe ! J’ai découvert la voix et le tempérament extraordinaire de Patty Smith en regardant rosir la façade du château de Valmy au soleil couchant. Exquisement dérangeant.
Autre nouveauté, toujours pour accompagner les Havraises et au mépris de mon allergie légendaire aux commémorations, j’ai assisté au défilé du 14 juillet. Il y avait des marins, une quinzaine, tout en blanc. Le maire a fait un discours, a déposé une gerbe sur le monument au morts, tous ont chanté la Marseillaise. J’ai fait l’inévitable poussée d’urticaire. A cet hymne guerrier qui me gratte le poil, je préfère les mots « Liberté, égalité, fraternité » rafraîchissants lorsqu’ils sont ainsi regroupés. Je rêve d’un 14 juillet où l’on évoquerait la Révolution Française par ces paroles lointaines de Lao-Tseu qui pourtant lui vont si bien :
« Le peuple est affamé
parce que ses dirigeants
l’accablent d’impôts.
Voilà ce qui l’affame.
Le peuple est indocile
parce que ses dirigeants
sont trop entreprenants.
Cela le rend indocile.
Le peuple méprise la mort
parce qu’il fait trop
d’efforts pour vivre.
Ce qui fait qu’il méprise la mort. »
(Source : Bibliothèque de la Pleïade, Philosophes taoïstes, Lao-Tseu Tao-tö king)