Imaginez un peu...

Vous rentrez chez vous après un long périple, votre diplôme de voyageuse au long cours en poche, rêvant de félicité au rythme du dernier train de nuit, rêvant du calme, de la lumière, du parfum des fleurs, de la mer luisante reflétant un soleil encore pâle, des senteurs marines mêlées à celles du café, de la sérénité de votre village au lever du jour… et vous arrivez en pleine polémique à cause du nouveau rond-point !

Allez savoir pourquoi, le maire vient de le baptiser du nom d’un maréchal ou d’un général qui s’est illustré dans le passé pour des spécialités guerrières à vous donner froid dans le dos. Pourquoi ne pas avoir donné au rond-point le nom de cette allemande antinazie qui avait organisé un chemin d’évasion vers l’Espagne à partir du village ? En plus d'être un beau personnage, elle portait un joli nom : Lisa Fittko.

Et si on donnait aux ronds-points des noms de personnages de fiction ? Un rond-point Pepe Carvalho ou Paul Feder, le héros de Gildas Girodeau ! Ou Corto Maltese ou Fifi Brindacier ou, mieux encore, Modesta, cette héroïne extraordinaire du roman de Goliarda Sapienza, L’art de la joie.