31 Août 2011
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La rentrée se profile. En cette fin d’août, des souvenirs mathématiques me reviennent à l’esprit : le cours s’intitule « Ecritures littérales et identités remarquables ». Entre deux vagues, sur la plage de Banyuls, il surgit soudain d’un passé éloigné et me dit solennellement qu’avec vingt-cinq mots on peut écrire n’importe quel nombre. Sachant qu’avec vingt-six lettres on peut écrire n’importe quel roman, la littérature est-elle une écriture littérale à même de proposer des identités remarquables ?...
Je vous en note une, juste pour le plaisir :
(a+b)2 = a2+2ab+b2
Comme vous le remarquerez, les deux termes de l’équation sont très différents à première vue et pourtant le résultat du calcul qu’ils proposent l’un et l’autre est rigoureusement identique des deux côtés du signe égal.
De là à formuler que des individus différents peuvent porter les mêmes valeurs et être équivalents au regard d’une loi universelle, il n’y a qu’un pas que je franchis allégrement.
Je ne suis pas la première à le faire : le 10 décembre 1948, cinquante-huit Etats Membres qui constituaient l’Assemblée générale des Nations Unies ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Pour revenir à la littérature, Sébastien Lapaque a donné pour titre « Les identités remarquables » à son roman publié en 2009 aux éditions Actes Sud. Il dit :
« C’est une étrange affaire de raconter la vie d’un homme »…
J’espère que vous avez pris votre pied cet été et je vous souhaite un bon retour.