18 Août 2017
L’idée de départ était romanesque : isolée dans la pampa avec la complicité des Avocats du Diable, j’allais être obligée de travailler sur mon projet de livre-jeu. Une idée efficace et efficiente, j’en étais assez fière.
C’était compter sans la présence du Diable ! Comme chacun sait, il est tout entier dans les détails. Il m’a séduite mine de rien en apparaissant ici et là, dans cette route pour arriver jusqu’à lui qu’il faut partager avec des chevaux, dans le vélo qui me tend les roues, dans la brume du matin, les odeurs de l’été, l’accueil de Dolorès, la souris fugitive, les pavés disjoints de l’ancienne école, les lourdes chaises de fer, les volets entrouverts sur la canicule, la fermeture de la médiathèque, la pénombre joyeuse du studio, les livres amoncelés près du lit…
Le tout offert ostensiblement à mon « intentation ».
Comment résister ?
Je grapille :
balades au bord du canal,
rencontres inattendues, course de ligue,
Aigues-Mortes en plein cagnard,
incursion au festival de la VR à Arles, vin des sables et,
quand je rentre, immersion dans le verbe contemporain et intemporel de
la plume légère de Titiou Lecocq qui m’ouvre avec humour les arcanes du web3
et l’univers de Roland Barthes
dans le plaisir du texte.
Je cède à toutes ces tentations et même à celle de ne rien faire…