8 Février 2015
Assia Djebar est morte pendant que le salon du livre se préparait sous les ors de l'Hôtel de ville. Ce n'est pas possible ! Quelques mots d'elle qui nous parlent encore et encore... “Tandis que l’homme continue à avoir quatre épouses légitimes, nous disposons de quatre langues pour exprimer notre désir, avant d’ahaner : le français pour l’écriture secrète, l’arabe pour nos soupirs vers Dieu étouffés, le libyco-berbère quand nous imaginons retrouver les plus anciennes de nos idoles mères. La quatrième langue, pour toutes, jeunes ou vieilles, cloîtrées ou à demi émancipées, demeure celle du corps que le regard des voisins, des cousins, prétend rendre sourd et aveugle, puisqu’ils ne peuvent pas tout à fait l’incarcérer”.
Moment de retrouvailles, ici avec Amel Chaouati, auteure de l'essai Les Algériennes du Château d'Amboise et Michel Yvon de l'association Coup de Soleil à Carcassonne...
… là, avec Georges Morin, Coup de soleil Paris et auteur de l'essai L'Algérie au coeur des passions, et Abdelkader Benatia, auteur de Jiwel ou l'Alchimie du Bonheur, un roman ou peut-être un conte au verbe puissant et envoûtant...
… enfin, ici avec Sylvie Arkoun, créatrice de bijoux, autour de son livre Les vies de Mohammed Arkoun aux PUF, essai fascinant qui nous présente le théologien dans sa dimension humaine. Comme quoi, la créativité peut couler de plusieurs sources simultanément !
J'ai eu aussi le plaisir de croiser Maïssa Bey, Caroline Fabre Rousseau, Samia Messaoudi et… comment dire toute la richesse de ces moments ?